Le PAPA (Parcours d'Aide à la Publication de l'AGIL)
accompagnement méthodologique et financier pour la réalisation des thèses et travaux des internes lyonnais

Les objectifs du PAPA sont :
D’améliorer la qualité des travaux de thèse
De soutenir les thésards/primo-publiants
D’augmenter le taux et la qualité des publications
Vous souhaitez avoir plus d’informations sur le PAPA ? Contactez-nous: secretariat@anciensinterneslyon.fr
Retrouvez ci-dessous les internes accompagnés dans le cadre du PAPA ainsi que leurs sujets de thèse :
Lise BILLON-GALLAND (promotion 2016 ; ORL)
Évolution spontanée de l'audition des patients surveillés pour un Schwannome Vestibulaire non évolutif.
Lire son témoignage
L’AGIL vous propose de découvrir Lise BILLON-GALLAND (promotion 2016) qui a été accompagnée depuis 2021 par le PAPA (Parcours d’Aide à la Publication de l’AGIL) dans le cadre de sa thèse de médecine. Elle nous parle de cette expérience et des résultats de son travail.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Je suis actuellement assistante spécialiste (ancien régime) en ORL à l’hôpital de Valence, après 5 ans d’internat à Lyon, et un externat dans les hôpitaux marseillais.
En 2021, vous avez intégré le PAPA (Parcours d’Aide à la Publication de l’AGIL) destiné aux internes lyonnais pour les accompagner dans leur travail de thèse.
Quel était votre sujet de thèse ?
J’ai trouvé mon sujet de thèse définitif après une première « fausse-route » ; un premier sujet enthousiasmant, mais dont les résultats préliminaires se sont malheureusement avérés peu concluants (nous souhaitions explorer l’hypothèse d’une étroitesse congénitale des conduits auditifs internes pourvoyeuse de symptômes vestibulaires paroxystiques, une étiologie encore jamais décrite à notre connaissance). Avec l’aide de mon chef de service et du chef de clinique de mon semestre suivant, j’ai pris le parti de repartir à zéro pour contribuer à cette étude rétrospective, à la fois descriptive et analytique, qui s’intéresse donc à « L’évolution spontanée de l’audition des patients surveillés pour un schwannome vestibulaire considéré comme non évolutif ».
Comment s’est déroulée toute cette période de thèse ?
Comme tout un chacun sans doute, je garde forcément le souvenir d’une période exigeante, parfois éprouvante (nécessité de remplir les objectifs attendus dans les délais impartis, et ce en dépit de journées/semaines parfois chargées à l’hôpital), plus ou moins stressante… Néanmoins, je garderai un assez bon souvenir de cette expérience, car j’ai la chance de l’avoir vécue dans les meilleures conditions qui puissent être : avec un accompagnement optimal. L’année précédente, n’ayant pu avoir accès au PAPA en avance, j’avais néanmoins pu assister aux cours dispensés par le Dr Maisonneuve. Cela m’avait déjà permis de disposer des « règles de bonnes pratiques » pour bien aborder un travail de thèse. L’année suivante, après changement de mon sujet, j’ai donc eu la chance de pouvoir bénéficier, d’une part, d’un accompagnement rigoureux par le PAPA ; et d’autre part, de la supervision précieuse de mon chef de clinique, le Dr Maxime Fieux, lui-même ancien disciple et actuel intervenant du PAPA.
Cet encadrement m’a beaucoup apporté, et ce sur tous les plans. Sur le plan théorique (formulation de la problématique, grands principes des méthodes de recherches… avec des interventions qui m’ont surtout aidée à prendre du recul sur les choses), mais aussi et surtout sur le plan pratique. Quels formulaires renseigner (MR004 ou autre) en fonction du type d’étude mis en place ? Comment optimiser mes recherches sur bases de données, pour obtenir la bibliographie la plus complète et précise possible ? Comment établir mon retro-planning de thèse, dans quel ordre et dans quel timing organiser ma rédaction ? Autant de réponses concrètes apportées par les intervenants du PAPA. Au-delà de ces interventions ponctuelles, ce parcours offre la possibilité d’échanger tout au long du processus avec des interlocuteurs privilégiés : un interne de santé publique sans lequel les analyses statistiques paraissent vite insurmontables (je remercie encore ma binôme, très investie et réactive), un traducteur anglophone si nécessaire, et M. Giorgio, que je remercie encore chaleureusement pour son aide bibliographique précieuse…
Pour ma part, le PAPA fut autant une source d’aide concrète, que de soutien psychologique, et de motivation à respecter mes échéances. Dans le processus de la thèse, il n’est rien de plus démoralisant qu’une traversée du désert en solitaire… À ce titre, le PAPA est donc une oasis des plus rassurante !
Parlez-nous plus en détail de votre travail de thèse. Les résultats obtenus, les applications concrètes qui peuvent en découler, …
Mon travail de thèse s’attachait donc, dans son objectif principal, à décrire l’évolution spontanée de l’audition des patients surveillés (et donc, ni opérés, ni traités par radiothérapie) pour un schwannome vestibulaire de petite taille, considéré comme non évolutif à l’IRM. La littérature semblait déjà supporter l’hypothèse selon laquelle l’audition de l’oreille porteuse du schwannome se détériorait plus rapidement dans le temps que celle de l’oreille saine, même en présence d’une tumeur parfaitement stable dans ses dimensions. Cette hypothèse s’est vérifiée dans notre travail puisque 61 % des patients dégradaient leur audition au cours du suivi (même si nos critères permettant de définir la perte auditive ou la croissance tumorale pouvaient sur certains points différer du reste des publications), sur une série de 139 patients avec un recul moyen de 5,9 ans. L’objectif secondaire de cette étude était d’ordre analytique, puisque nous cherchions à identifier des facteurs prédictifs d’une dégradation plus rapide de l’audition chez certains patients. La présence sur l’IRM d’un élargissement des berges du conduit auditif interne par la tumeur, et une altération initiale de la classe auditive du patient se sont révélés être des facteurs de mauvais pronostic auditif (avec des HR respectifs à 5,23, p < 0.001 / 2.21, p < 0.01).
Ces considérations peuvent nous aider à discuter de la prise en charge individuelle de chaque patient, dans cette pathologie où les modalités thérapeutiques sont nombreuses (surveillance, chirurgie, radiochirurgie…) et le choix complexe. Identifier ces facteurs de risque de détérioration auditive chez un patient peut donc, en théorie, nous inciter à discuter plus volontiers d’un traitement actif -s’il permet de préserver l’audition tant qu’elle est encore fonctionnelle-, plutôt que d’opter pour une simple surveillance, même si le schwannome n’est pas évolutif. Ma discussion thérapeutique reste cependant complexe, puisque le résultat auditif n’est pas le seul à entrer dans l’équation (il y a également les risques de paralysies faciales, de complication chirurgicales, etc…).
Quels sont vos projets professionnels pour la suite ?
Mes projets professionnels rejoindront dans 2 ans mes projets de vie personnelle, puisque mon compagnon et moi-même avons prévu de nous installer dans la région de Gap, où j’exercerai une activité libérale que je couplerai peut-être à terme à un temps partiel à l’hôpital. Pas de carrière hospitalo-universitaire en vue, donc, de mon côté ! C’est également ce qui m’a finalement incitée à opter pour un assistanat dans un petit CH de périphérie, à l’activité diversifiée et polyvalente assez représentative de l’exercice en ville, plutôt qu’un clinicat orientant vers une sur-spécialisation plus propre au CHU.
Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?
Si vous hésitiez encore à demander le PAPA, lancez-vous ! Prenez le temps de trouver LE sujet que vous aurez plaisir à creuser, entourez vous de gens disponibles pour vous accompagner… et faites de cette « petite formalité » dans notre cursus une aventure heureuse (et qui fera peut-être un jour votre fierté lorsqu’elle trônera sous sa forme publiée dans votre bibliothèque) !
Propos recueillis le 17 mai 2022.
Etienne BALDYSIAK (promotion 2016 ; hépato-gastro-entérologie)
Atteinte et évolution de la polypose juvénile gastrique SMAD4 / BMPR1A.
Hubert de BAYSER (promotion 2016 ; urologie) :
L’étude qualitative du vécu de patients opérés de calculs rénaux entre 10 et 20 mm, selon le type d’intervention.
Lire son témoignage
L’AGIL vous propose de découvrir aujourd’hui Hubert de BAYSER (promotion 2016) qui vient de soutenir sa thèse de médecine pour laquelle il a pu être accompagné depuis 2020 par le PAPA (Parcours d’Aide à la Publication de l’AGIL). Il nous parle de cette expérience et des résultats de son travail.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Je suis interne d’urologie à Lyon après un externat à la Pitié Salpêtrière à Paris.
En 2020, vous avez intégré le PAPA (Parcours d’Aide à la Publication de l’AGIL) destiné aux internes lyonnais pour les accompagner dans leur travail de thèse.
Quel était votre sujet de thèse ?
Mon sujet était l’étude qualitative du vécu des patients opérés par LEC (lithotritie extra-corporelle), URS (urétérocopie) et NLPC (néphrolithotomie percutanée) pour des calculs rénaux de 10 à 20 mm.
Comment s’est déroulée toute cette période de thèse ?
Elle a été laborieuse car j’ai dû changer en cours. Le projet initial était une étude prospective quantitative. Avec les déprogrammations au bloc dues au COVID, je n’ai pas eu le recrutement nécessaire. J’ai donc réalisé une étude qualitative. J’ai passé une année entière à essayer d’avoir les accords administratifs du CPP, de la CNIL et autre comité d’éthique. C’est le point le plus noir de ma thèse je pense.
J’ai beaucoup apprécié le PAPA pour le début surtout car je ne savais pas par où commencer pour écrire un article. C’est un très bon tremplin, très carré avec les cours de M. Maisonneuve.
Aussi, le contact avec un interne de santé publique pour les stats est très intéressant.
Enfin la relance régulière pour l’avancement de la thèse est très appréciable.
Parlez-nous plus en détail de votre travail de thèse. Les résultats obtenus, les applications concrètes qui peuvent en découler, …
Grâce à ce travail, nous avons pu montrer que la qualité de vie du patient est altérée à cause de la sonde JJ et non des différentes interventions, que le patient ne prend pas part à la décision thérapeutique en consultation pré opératoire et que chaque patient a une attente différente pour la prise en charge de son calcul. Nous allons poursuivre ce travail par une étude randomisée prospective afin de comparer les 3 techniques. Le port de la sonde JJ va être pris en compte et l’information pré opératoire va être modifiée afin de permettre une prise de décision en commun entre le patient et l’urologue.
Quels sont vos projets professionnels pour la suite ?
Je serai CCA à HEH pendant deux ans, la suite est pour le moment incertaine. J’aimerais poursuivre mes travaux de recherche dans le même axe que mon travail de thèse.
Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?
Passez au PAPA, ça facilite la vie.
Propos recueillis le 29 septembre 2021.
Coralie CHAMBRIN (promotion 2015 ; anesthésie-réanimation) :
Effet d'une action d'information auprès des professionnels sur l'évolution de l'empreinte carbone des anesthésiques inhalés au CHU de Lyon de 2015 à 2020.
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L’AGIL vous propose de découvrir aujourd’hui Coralie CHAMBRIN (promotion 2015) qui vient de soutenir sa thèse de médecine pour laquelle elle a pu être accompagnée depuis 2020 par le PAPA (Parcours d’Aide à la Publication de l’AGIL). Elle nous parle de cette expérience et des résultats de son travail.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Je suis interne en anesthésie-réanimation en fin de cursus. J’ai débuté mes études de médecine à Reims, puis j’ai eu la chance de pouvoir choisir la spécialité que je souhaitais et de venir me former à Lyon pour l’internat.
En 2020, vous avez intégré le PAPA (Parcours d’Aide à la Publication de l’AGIL) destiné aux internes lyonnais pour les accompagner dans leur travail de thèse.
Quel était votre sujet de thèse ?
J’ai travaillé sur l’impact écologique de l’anesthésie, et plus particulièrement des hypnotiques halogénés que l’on utilise en entretien de l’anesthésie générale et qui sont relâchés tels quels dans l’atmosphère après avoir été administrés au patient, malgré le fait qu’ils soient de puissants gaz à effet de serre.
Nous avons donc évalué l’évolution de l’empreinte carbone liée aux anesthésiques hypnotiques couramment utilisés au CHU de Lyon avant et après la prise de conscience écologique, découlant notamment d’une prise de conscience des institutions savantes, avec la création de la SFAR green en 2016, mais aussi de la mise en place d’actions d’information environnementales au sein des services d’anesthésie des HCL depuis 2018 par le biais de groupes de réflexion en anesthésie durable, que j’ai complétées par une campagne d’information de 3 mois en 2019 spécifiquement centrée sur l’impact écologique de nos hypnotiques courants auprès de tous les acteurs de l’anesthésie des HCL.
Il s’agissait d’une thèse article dont l’intitulé était « Effet d’une action d’information auprès des professionnels sur l’évolution de l’empreinte carbone des anesthésiques inhalés au CHU de Lyon de 2015 à 2020 ».
Nous devons soumettre bientôt l’article pour publication.
Comment s’est déroulée toute cette période de thèse ?
Il s’agit pour chaque interne, d’après mon vécu et ceux de mes proches également passés par là, d’une période intense autant en terme de stress et d’implication personnelle afin de mener son sujet à bien.
Le PAPA permet d’apporter un soutien, une aide méthodologique bienvenue puisque la thèse est finalement fréquemment la découverte de l’écriture scientifique. Des échanges sur des questions quelles qu’elles soient, d’organisation ou de méthodologie, autant lors des sessions en présentiel ou par mail sont possibles et les intervenants se rendent disponibles et sont réactifs. J’ai donc vraiment vécu la participation à ce PAPA comme une chance, cela m’a permis d’échanger avec d’autres thésards, de mieux programmer les échéances d’écriture et d’avoir une formation à l’écriture scientifique de qualité, ce qui m’a très probablement fait gagner un temps précieux.
Parlez-nous plus en détail de votre travail de thèse. Les résultats obtenus, les applications concrètes qui peuvent en découler, …
Ce travail a permis tout d’abord de communiquer auprès des professionnels de l’anesthésie des HCL sur l’impact écologique catastrophique de certaines molécules courantes de notre arsenal thérapeutique, mais aussi de proposer des solutions afin de diminuer notre impact environnemental professionnel en lien.
Les résultats sont très satisfaisants puisque, même si on ne peut omettre que la campagne d’information que nous avons menée s’inscrit dans une prise de conscience écologique plus globale, nous avons montré que le début de l’information écologique aux HCL en 2018 était associée à l’amorce de la baisse de la pollution liée aux hypnotiques, avec une diminution totale de l’empreinte carbone liée aux émissions de gaz halogénés en per-opératoire de plus de 90 % entre 2015 et 2020, sans augmentation de l’utilisation du propofol, qui est l’hypnotique intraveineux le plus couramment utilisé, autant en induction qu’en entretien de l’anesthésie, et qui pollue également de façon majeure les cours d’eau après son élimination.
Cela a été permis par un switch du gaz halogéné le plus polluant, le desflurane, au profit du sévoflurane, 30 fois moins délétère en termes de réchauffement climatique à 100 ans, mais aussi très probablement par une diminution des débits de gaz frais moyens utilisés sur les circuits des ventilateurs d’anesthésie après notre information, ce qui n’est malheureusement pas objectivable dans notre étude.
Afin d’être plus parlante, ces changements de pratique ont permis à l’échelle des HCL une économie écologique par an correspondant aux émission de 7 millions de kilomètres parcourus en voiture.
Le coût d’une anesthésie générale en lien avec ces 3 molécules étudiées a également été diminué de 3,6 € entre 2015 et 2020, passant de 11,8 à 8,2 € par anesthésie générale ; compte tenu que plus de 60 000 anesthésies générales sont réalisées chaque année aux HCL, cela devrait intéresser l’administration en termes financiers.
L’activité chirurgicale a augmenté parallèlement à ces changements de pratiques de 20,5 % à nombre de salles d’intervention égal entre 2015 et 2020.
Cela a permis de mettre en lumière qu’un changement de pratiques simple et sans conséquence pour le patient ou l’organisation des blocs opératoires, consécutif à une simple information des professionnels de l’anesthésie, permettait de diminuer significativement et drastiquement la pollution liée à nos activités professionnelles.
Chaque service d’anesthésie, mais aussi d’autres spécialités, devrait engager de telles actions d’information accompagnées d’une évaluation de l’empreinte carbone en lien avec le sujet traité afin de diminuer son impact environnemental professionnel et ainsi participer à l’effort collectif dans lequel la France s’est engagée en adoptant en 2015 les accords de Paris, s’engageant à maintenir l’augmentation du réchauffement climatique sous le seuil de 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels d’ici à 2100, ce qui est à l’heure actuelle en voie d’être un échec.
Quels sont vos projets professionnels pour la suite ?
Je débute un assistanat au pôle d’anesthésie réanimation de l’hôpital de la Croix Rousse dès mai, je ne suis pas encore décidée sur mon mode d’exercice futur. Ce qui est certain, c’est que j’aimerais conserver l’aspect varié et pluridisciplinaire de ma spécialité en combinant l’anesthésie à la réanimation.
Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?
Pour ceux qui n’auraient pas encore passé leur thèse, je vous souhaite beaucoup de courage, c’est un réel plaisir quand elle est passée même si on passe tous je pense par des moments de découragement. C’est d’autant plus vrai quand on peut concrétiser ce travail par une publication. En ce sens, je vous conseille fortement le PAPA qui m’a été d’une aide précieuse.
Propos recueillis le 06 mars 2021.
Jean-Baptiste MASSON (promotion 2015 ; orthopédie) :
Survie des arthroplasties totales de hanches associées à une ostéotomie fémorale de raccourcissement dans la dysplasie de hanche.
Guillaume PONTAROLLO (promotion 2015 ; anatomie et cytologie pathologique) :
Facteurs histopronostiques dans les adénocarcinomes colorectaux superficiels traités par endoscopie : reproductibilité et impact de l’immunohistochimie et de la pathologie digitale.
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L’AGIL vous propose de découvrir aujourd’hui Guillaume PONTAROLLO (promotion 2015) qui vient de soutenir sa thèse de médecine pour laquelle il a pu être accompagné depuis 2020 par le PAPA (Parcours d’Aide à la Publication de l’AGIL). Il nous parle de cette expérience et des résultats de son travail.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Je vis actuellement mes dernières semaines d’interne d’Anatomie et Cytologie Pathologiques. J’ai commencé mon cursus à Besançon étant originaire du Jura. J’ai ensuite choisis de venir à Lyon pour l’internat, initialement en imagerie médicale avant de bifurquer en Anatomie et Cytologie Pathologiques.
En 2020, vous avez intégré le PAPA (Parcours d’Aide à la Publication de l’AGIL) destiné aux internes lyonnais pour les accompagner dans leur travail de thèse.
Quel était votre sujet de thèse ?
J’ai travaillé sur les critères histopronostiques des adénocarcinomes colorectaux superficiels traités par endoscopie et particulièrement sur leurs reproductibilités, en m’intéressant à l’impact de l’immunohistochimie (qui est un outil pour nous pathologistes) et de la pathologie digitale (les coupes histologiques sont numérisées et interprétées sur un écran d’ordinateur et non plus au microscope).
Comment s’est déroulée toute cette période de thèse ?
J’ai commencé à discuter de ce sujet avec mes encadrants (le Dr Valérie Hervieu et le Dr Tanguy Fenouil) en octobre 2019. Il s’en est suivi une longue période de préparation (bibliographie, déstockage des coupes histologiques, des blocs d’inclusion, de réalisation de l’immunohistochimie par notre équipe technique et de numérisation des lames, recueil de données cliniques et endoscopiques). Une fois ces étapes réalisées, et après avoir précisé le sujet ainsi que les critères à évaluer, nous sommes trois pathologistes d’expériences différentes à avoir relu une centaine de cas pour recueillir les données anatomopathologiques. Les dernières semaines ont été intenses, certaines dates butoirs approchant.
Le PAPA a été utile dès le début de ce parcours grâce à des ateliers sur la préparation d’un synopsis de thèse et d’un protocole afin de structurer ses idées et les étapes à franchir.
Ces ateliers ont aussi permis de prendre connaissance de certaines démarches « éthiques » et « légales » à réaliser, pour déclarer son travail, obtenir l’aval du comité d’éthique et du CNIL local.
Ensuite j’ai pu être mis en contact avec un statisticien qui a été d’une grande aide (je remercie le Dr Maxime Bonjour par cette occasion). J’ai pu bénéficier d’une aide à la traduction/correction en anglais scientifique. Cette aide a été réalisée par un scientifique anglophone qui a apporté une réelle plus-value au manuscrit ainsi qu’un œil critique. Cette aide a été financée par le PAPA.
Il existe en plus un suivi très réactif avec Pierre Giorgio, que je remercie, qui coordonne le tout et assure le contact avec tous les intervenants.
Parlez-nous plus en détail de votre travail de thèse. Les résultats obtenus, les applications concrètes qui peuvent en découler, …
De nombreux adénocarcinomes colorectaux superficiels peuvent être traités par techniques d’endoscopie. Ces pièces sont ensuite incluses en totalité et analysées en anatomopathologie. Le statut ganglionnaire n’est pas évaluable dans ces cas-là car le gastro-entérologue effectue une résection superficielle de la paroi colique ou rectale. Or c’est ce statut ganglionnaire qui détermine le pronostic du patient. Il est donc essentiel de pouvoir stratifier les patients grâce à certains critères histopronostiques pour ensuite permettre de déterminer la suite de la prise en charge oncologique en RCP (chirurgie complémentaire ou surveillance).
Ces critères pris isolément ne sont pas toujours très reproductibles mais en utilisant l’immunohistochimie et des combinaisons de critères, cette reproductibilité s’améliore. De plus la pathologie digitale, qui est de plus en plus utilisée dans notre pratique, ne modifie pas cette reproductibilité, elle est donc applicable en pratique courante.
Quels sont vos projets professionnels pour la suite ?
Je vais prendre un poste d’assistant spécialiste à l’institut de pathologie multisite, site EST, du Groupement Hospitalier Est (HCL).
Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?
Je souhaite bon courage aux internes qui rentrent dans le processus de la thèse d’exercice. Je pense qu’il ne faut pas accepter n’importe quel travail de thèse et se tourner en priorité vers des encadrants qui sauront être présents. Ce n’est pas toujours un fleuve tranquille. Je leur conseille de ne pas hésiter à constituer un dossier pour le PAPA, car c’est une réelle aide. Pour les anciens internes, je leur demanderai de continuer à transmettre leurs expériences aux plus jeunes car il est important de faire perdurer le compagnonnage dans notre filière des études de médecine.
Propos recueillis le 9 avril 2021.
Marc SBIZZERA (promotion 2017 ; urologie) :
Fistule urétro-rectale induite par les traitements du cancer de prostate localisé : résultats chirurgicaux et fonctionnels de la cure de fistule par voie transpérinéale avec interposition de lambeau de muscle gracilis.
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L’AGIL vous propose de découvrir aujourd’hui Marc SBIZZERA (promotion 2017) qui vient de soutenir sa thèse de médecine pour laquelle il a pu être accompagné depuis 2020 par le PAPA (Parcours d’Aide à la Publication de l’AGIL). Il nous parle de cette expérience et des résultats de son travail.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Je suis interne en urologie et future Docteur Junior à partir de Novembre 2021. J’ai fait un BAC S au lycée international de Ferney-Voltaire et faisant parti de l’académie de Lyon je suis venu faire mes études supérieures à Lyon. Tombé amoureux de la ville, j’ai décidé de poursuivre mon internat ici.
En 2020, vous avez intégré le PAPA (Parcours d’Aide à la Publication de l’AGIL) destiné aux internes lyonnais pour les accompagner dans leur travail de thèse.
Quel était votre sujet de thèse ?
Mon sujet de thèse portait sur les résultats chirurgicaux et fonctionnels de la cure de fistule urétro-rectale induite par les traitements du cancer de prostate localisée par interposition de lambeau de gracilis, ou comment fermer une communication anormale, entre le rectum et l’urètre/vessie, secondaire aux traitements du cancer de prostate (chirurgie, radiothérapie, …) à l’aide d’un muscle de la cuisse, et savoir si les patients en étaient satisfaits.
Comment s’est déroulée toute cette période de thèse ?
Voyant pas mal d’amis plus vieux travaillant un peu au dernier moment leur thèse, j’ai décidé de beaucoup anticiper le sujet de thèse, notamment parce qu’on nous demande de faire une thèse article qui soit acceptée le jour de la soutenance.
Le PAPA a été une aide précieuse car au début on ne sait pas par où commencer pour écrire un article et se retrouver devant une feuille blanche est assez stressant. Les cours de M. Maisonneuve ont pu apporter beaucoup d’information pour se lancer. Il a d’ailleurs été très disponible pour réaliser des réunions en plus petit comité si on avait encore besoin d’aide.
La possibilité d’avoir l’aide d’un interne de santé publique pour les stats est très utile également. Enfin la relance régulière pour l’avancement de la thèse est très appréciable.
Parlez-nous plus en détail de votre travail de thèse. Les résultats obtenus, les applications concrètes qui peuvent en découler, …
Ce travail a confirmé et démontré que la cure de fistule par interposition de muscle gracilis est une technique très efficace avec un bon taux de réussite, y compris sur des fistules complexes. Les patients ont rapporté un fort taux d’incontinence urinaire en post opératoire mais avec un taux de satisfaction très élevé. Certains d’entre eux ont bénéficié de chirurgies complémentaires pour corriger l’incontinence avec de bons résultats également. Cette étude a apporté des informations non négligeables sur les différentes possibilités de prise en charge des fistules urétro-rectale qui permettrons de bien informer les patients avant une telle chirurgie tout en les prévenant et les rassurant sur la continence urinaire.
Quels sont vos projets professionnels pour la suite ?
Je serai docteur junior sur l’Hôpital de Lyon Sud pendant 1 an puis à l’Hôpital Édouard Herriot pendant 1 an également. Je poursuivrai derrière avec un poste de CCA normalement dont le lieu reste encore à définir. Pour la suite, c’est encore assez incertain…
Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?
Inscrivez-vous au PAPA sans craintes ! C’est un excellent atelier pour se lancer dans un travail de thèse. Vous ne le regretterez pas !
Bon courage pour ce travail qui marque la fin d’un cycle.
Propos recueillis le 27 octobre 2021.
Emilien SEIZILLES de MAZANCOURT (promotion 2014 ; urologie) :
Transplantation rénale en bloc pédiatrique.
Charlène TELLIAM (promotion 2016 ; endocrinologie et maladies métaboliques) :
Apports de la mesure continue du glucose intégrée au traitement par pompe à insuline pour la prévention des hypoglycémies dans le diabète de type 1 : Pumps with predictive low glucose management are superior to pumps with standalone CGM in reducing hypoglycemia in people with type 1 diabetes in a real-world setting.
Thibault FORET (promotion 2015 ; médecine nucléaire) :
Valeur de la TEP TDM 18F-FDG dans les Lymphomes de la Zone Marginale.
Tatiana FRANCESCHI (promotion 2014 ; anatomie et cytologie pathologiques) :
"Apport des outils de diagnostic moléculaire dans la classification des sarcomes utérins hors léiomyosarcomes. Etude morphologique et moléculaire d’une série de 80 tumeurs du stroma utérin moléculaire dans la classification de ces tumeurs".
Mélanie LEGRAND (promotion 2015 ; rhumatologie) :
"Régulation épigénétique par les microARNs de l’activité de la dysplasie fibreuse des os : étude mirDYS".
Amina REZKALLAH (promotion 2013 ; ophtalmologie) :
Évaluation de la corrélation entre les atteintes structurelles régionales des cellules ganglionnaires rétiniennes et les atteintes fonctionnelles du champ visuel en point par point dans les glaucomes avancés.
Lucas SPIELMANN (promotion 2014 ; anesthésie-réanimation) :
Facteurs de risque de sous-triage dans la prise en charge des patients traumatisés sévères victimes d’accident de la circulation dans le département du Rhône : étude cas-témoin entre 2008 et 2016.
Alice DUPOUY (promotion 2015 ; pneumologie) :
Asthme sévère Th2 éosinophilique : Analyse d’une cohorte de patients des CHU de Lyon et de Grenoble et de l’impact en « vraie vie » des biothérapies anti-IL-5/-5R.
Maxime FIEUX (promotion 2014 ; ORL et chirurgie cervico-faciale) :
Modélisation de l'évolution des résidus de schwannome vestibulaire et identification de facteurs prédictifs de croissance.
Lire son témoignage
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Je suis actuellement chef de clinique des universités – assistant hospitalier (CCA) dans le service d’ORL de Lyon Sud. J’ai fait mon internat à Lyon après des études de médecine à Nantes en raison de l’excellente réputation de la formation en ORL. J’ai fait un internat très chirurgical et la publication scientifique n’était pas du tout une priorité pendant les 3 premières années de mon internat.
En 2018, vous avez intégré le PAPA (Parcours d’Aide à la Publication de l’AGIL) destiné aux internes lyonnais pour les accompagner dans leur travail de thèse.
Quel était votre sujet de thèse ?
Mon sujet de thèse portait sur les schwannomes vestibulaires, c’était une thèse article dont le titre exact était « Modélisation de l’évolution des résidus de schwannome vestibulaire et identification de facteurs prédictifs de croissance ».
Comment s’est déroulée toute cette période de thèse ?
Quand je me suis inscris au PAPA c’était lié au bouche à oreille concernant cette aide dont personne dans mon service n’avait entendu parler. Aucun interne d’ORL n’en avait jamais bénéficié et je ne savais pas vraiment à quoi cela correspondait. Je sentais que la thèse de médecine allait être une grande aventure et j’avais envie de mettre un maximum de chance de mon côté.
Quand j’ai obtenu l’accord de mon directeur de thèse de postuler au PAPA, puis l’accord de l’AGIL pour cet encadrement, j’étais ravi mais je ne savais pas à quoi m’attendre. Dès le premier atelier j’ai compris le bénéficie énorme que cela représentait, je ne savais que partiellement utilisé PubMed, je ne connaissais pas Zotero, le mot discussion me faisait peur et j’étais incapable d’énoncer clairement un objectif principal quand on me demandait de parler de mon sujet de thèse. Le PAPA m’a aidé pour comprendre tous les outils à notre disposition, pour appréhender la méthodologie spécifique de la rédaction d’un article scientifique, mais aussi à créer un planning avec des échéances pour encadrer le travail et ne pas le faire durer plus que nécessaire. Les ateliers, le parrain tout au long du travail et l’aide bibliographique ont été plus que précieuse tout au long du parcours. L’enseignement que j’ai tiré de cet accompagnement, c’est que tous les internes devraient pouvoir bénéficier d’un tel accompagnement, depuis l’apprentissage de la méthodologie, la définition d’un calendrier rétrograde adapté aux échéances, les multiples entretiens avec un parrain disponible et pertinent, l’aide statistique et enfin l’aide à la traduction.
Ce travail de thèse vous a permis de publier plusieurs articles, pouvez-vous nous en parler ?
Le travail de publication est long et fastidieux, mais bien encadré il est très satisfaisant de voir sa thèse publiée, c’est un aboutissement. J’ai eu la chance de pouvoir publier ma thèse. Un petit pas en terme d’impact factor mais un grand pas de voir son premier article publié. Cette première publication m’a donné l’envie de poursuivre et j’ai pu par la suite continuer à bénéficier de l’aide de l’AGIL en tant qu’interne et maintenant CCA pour la traduction et la relecture d’autres articles, c’est un vrai partenariat professionnel très bénéfique que d’être adhérent à l’AGIL.
Où en êtes-vous aujourd’hui de vos travaux de recherche ? Quels sont vos projets ?
Aujourd’hui je me suis engagé dans un parcours universitaire et je suis actuellement en thèse de science à Paris. J’ai pu faire le DU de pédagogie médicale et je suis enseignant à la faculté de médecine de Lyon Sud en parallèle de mon activité hospitalière. L’aide méthodologique du PAPA a été un vrai moteur.
Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?
Le travail de thèse est long et difficile, mais bien encadré avec un soutien méthodologique de qualité, cela peut être un réel plaisir, et peut même faire naître une passion pour la recherche scientifique, même si on pensait cette passion bien enfouie.
Propos recueillis le 8 juin 2020.
Lucie GRANGE (promotion 2015 ; psychiatrie) :
Prévalence des symptômes psychotiques atténués dans une population de patients en crise suicidaire.
Meriem MAOUI (promotion 2014 ; radiodiagnostic et imagerie médicale) :
Candidats à un traitement de sauvetage après radiothérapie pour cancer de prostate : facteurs prédictifs de la survie sans métastases et du volume de la récidive locale.
Chloé VENTURIN (promotion 2014 ; hépato-gastro-entérologie) :
Réactions d'hypersensibilité immédiate au vedolizumab chez des patients atteints de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin: résultats d'une étude rétrospective multicentrique.
Charline MAGNIN (promotion 2012 ; psychiatrie) :
Prise en charge de l'état de stress aigu : revue de la littérature et présentation du protocole prazostress.
Pierre-Amaël NOAILLY (promotion 2013 ; pédiatrie) :
Recours aux urgences pédiatriques par des professionnels de santé: analyse des courriers et du devenir de l'enfant.
Ninon SOUFFLET (promotion 2013 ; gatro-entérologie) :
Intérêt du dosage des taux sériques d'ustekinumab pour prédire la réponse au traitement d'induction par ustekinumab dans la maladie de Crohn en poussée modérée à sévère réfractaire aux anti-TNF.