Dans la continuité du Prix de la Fondation Léon Bouchut organisé par l’AGIL de 1973 jusqu’en 2018, l’AGIL a décidé de poursuivre le soutien des travaux de recherche clinique des Internes de Lyon.

L’AGIL a décerné, à partir de l’année 2020, le « Prix d’Excellence de l’Internat de Lyon ». Ce prix est attribué à un Interne de Lyon en exercice pour participer à la réalisation de son travail de recherche clinique.

Chaque candidat doit soumettre un dossier puis présenter son projet devant le jury constitué des membres du Conseil d’Administration de l’AGIL.

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des lauréats du Prix d'Excellence de l'Internat de Lyon et les sujets de leurs travaux :

Flora ACHILLE (promotion 2019, anesthésie-réanimation) :

Apport de la PCR multiplexe syndromique par rapport aux techniques microbiologiques standards seules pour l'adaptation de l'antibiothérapie à 48h dans les pneumonies associées aux soins en réanimation.

Maha LEBBAR (promotion 2018, endocrinologie) :

Comparaison entre les systèmes de délivrance automatisée d’insuline commerciaux et "faits-maison" en termes d’efficacité, de sécurité et de qualité de vie des patients adultes atteints de diabète de type 1 (The MILESTONE study - autoMated Insulin deLivEry SysTems: comparison of cOmmercial aNd do-it-yourself vErsions).

Maxime BONJOUR (promotion 2017 ; Santé Publique) :

Développement et implémentation d'un dépistage du cancer du col de l'utérus basé sur les risques individuels.

Lauréat 2020 du Prix d’Excellence de l’Internat de Lyon, organisé par l’AGIL, Maxime BONJOUR (promotion 2017) fait le point sur son parcours et l’évolution de son projet depuis la remise du prix.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Je suis le Dr Maxime Bonjour, médecin de Santé Publique actuellement PH contractuel dans le service de Biostatistique des HCL. Au moment du prix en 2020, j’étais interne en 6ème semestre à Lyon en stage au LYSARC (The Lymphoma Academic Research Organization) dans la Medical and Scientific Division, à Lyon Sud. Je venais d’effectuer mon 4ème et 5ème semestre à l’IARC (International Agency for Research on Cancer) dans le service Infection and Cancer Epidemiology.

Quel était le projet que vous aviez défendu en 2020 pour le Prix d’Excellence de l’Internat de Lyon ?

Pour le Prix d’Excellence de l’Internat de Lyon, j’avais présenté un projet principal ayant pour titre « Développement et évaluation des programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus basés sur les risques individuels en Europe ». Actuellement en France et en Europe, il n’y a pas d’harmonisation des politiques de dépistages du Cancer du Col. Jusqu’en 2020 en France, la règle était du « one fit for all », c’est-à-dire que l’on proposait à toutes les femmes un frottis tout les 3 ans, indépendamment de leurs risques individuels. Or, les cohortes des premières femmes vaccinées commencent à arriver sur le « marché du dépistage » et celles-ci ont un risque bien moindre de cancer. Est-ce bien efficient de leur proposer à elles aussi un dépistage tous les 3 ans ? C’est pour, entre autre, répondre à ces questions et pour évaluer différents programmes de dépistages basés sur des groupes à risques qu’un projet Européen est né, le consortium RISCC (https://www.riscc-h2020.eu/). C’est grâce à ce consortium, via l’IARC, que j’ai pu m’intégrer entièrement à ce projet de recherche qui s’est aujourd’hui transformé en sujet de thèse de science (PhD).
J’avais aussi d’autres projets de recherche en cours (certains toujours en lien avec l’HPV (Human Papillomavirus)) que j’ai pu brièvement présenter lors de mon audition :
– Estimation du nombre de cancer du col de l’utérus attendu et évité selon la couverture vaccinale d’un pays.
– Création d’un outil pour identifier des trajectoires typiques de prévalence HPV selon les âges dans les populations.
– Estimer la part des lymphomes liés à l’EBV (Epstein-Barr Virus).

Concrètement, à quoi vous a servi la bourse de 3000 € qui vous a été remise ?

Cette bourse m’a permis d’organiser ma dernière année d’internat à l’étranger, où je suis parti 1 an à Amsterdam à la Vrije University Medical Center dans le service de Decision Modeling Center du Pr Hans Berkhof. Amsterdam est une ville très (très) chère, et cette bourse m’a permis de partir l’esprit plus libre pour trouver un logement (avec quand même un loyer de 860 € par mois pour un 14m² meublé en chambre étudiante).
Lors de cette année à l’étranger, malgré la Covid, j’ai pu travailler sur l’utilisation de données épigénétiques pour la caractérisation et le dépistage des lésions cancéreuses et pré-cancéreuses du col de l’utérus. Un article est en préparation à la suite de ces travaux.

Que s’est-il passé depuis la remise du prix ? Comment ont évolué vos travaux et où en êtes-vous aujourd’hui ?

Beaucoup de choses ! Concernant mon travail sur l’estimation du nombre de cancer du col de l’utérus attendu et évité selon la couverture vaccinale d’un pays, j’ai pu publier un article dans le Lancet Public Health (Bonjour, Maxime et al. “Global estimates of expected and preventable cervical cancers among girls born between 2005 and 2014: a birth cohort analysis.” The Lancet. Public health vol. 6,7 (2021)) et passer ma thèse de médecine sur ce sujet.
Concernant le projet sur la création d’un outil pour identifier des trajectoires typiques de prévalence HPV, un article est en cours de rédaction, mais j’ai pu présenter mes travaux au congrès de l’ISCB (International Society of Clinical Biostatistics) lors d’une présentation orale.
Pour le projet d’évaluation de programmes de dépistages du cancer du col, j’ai eu l’occasion de partir effectuer ma dernière année d’internat à Amsterdam comme expliqué précédemment. Le Decision Modelling Center étant aussi partie prenante du projet RISCC, j’ai pu continuer à travailler sur ce projet avec eux et créer du lien entre les 2 équipes. De retour en France, je me suis inscrit en thèse de science à l’École Doctorale E2M2 (Evolution, Ecosystèmes, Microbiologie, Modélisation) à l’Université de Lyon et j’effectue ma thèse sur ce sujet. Le projet européen avance et le modèle de transmission et progression pour évaluer différentes politiques de dépistage est terminé. Je vais pouvoir rapidement commencer à l’implémenter pour différents pays d’Europe.

Outre l’aspect purement financier, que vous a apporté le Prix d’Excellence de l’Internat de Lyon ?

En premier lieu, une grande fierté ! C’est un peu le début de mon parcours de médecin chercheur qui est validé par mes pairs. La recherche est un milieu « aride » où la gratification à la suite de travaux se font jusqu’à plusieurs années après le début des projets. C’est donc toujours valorisant de voir son travail reconnu.
Ensuite, c’est toujours une bonne chose d’avoir sur son CV un prix tel que celui de l’Internat de Lyon ! La Santé Publique étant une des spécialités qui a le plus de débouchés hors hospitalier, une telle valorisation est toujours un plus lors des entretiens d’embauche et qui permet de se démarquer.

Et maintenant, quels sont vos projets ?

Le projet principal : la thèse de science ! Je suis aussi en train de passer les concours de PH pour être titulaire. J’ai aussi pour objectif de donner plus de cours à la fac, de LCA et Biomédecine Quantitative à Lyon Sud et Lyon Est, mais aussi en Master 1 et Master 2.
Dans le service de Biostatistique, un de mes projets à long terme est de monter un axe de recherche sur l’évaluation des politiques de dépistages, à mi-chemin entre les études diagnostiques et de survie.
Et évidement, de publier encore plus d’articles scientifiques !

Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?

Profitez de l’environnement académique et de recherche de Lyon ! Nous avons la chance d’être dans une ville ouverte sur le Monde avec des structures de Recherche et Industrielle de pointes ayant un rayonnement National, Européen ou Mondial. N’ayez pas peur d’ouvrir des terrains de stages dans ces structures. N’hésitez pas à partir à l’étranger. Rencontrez et discutez avec des non-médecins. Et surtout, restez humains et rappelez-vous chaque jour pourquoi vous avez choisi d’être médecin.

Propos recueillis le 5 janvier 2022.

Paul NEUVILLE (promotion 2014 ; Urologie) :

Évaluation des résultats fonctionnels, de la qualité de vie et de la satisfaction des patients opérés d’une phalloplastie.

Lauréat 2020 du Prix d’Excellence de l’Internat de Lyon, organisé par l’AGIL, Paul NEUVILLE (promotion 2014) fait le point sur son parcours et l’évolution de son projet depuis la remise du prix.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?
Je suis actuellement en seconde année de clinicat dans le service d’Urologie de l’Hôpital Lyon Sud du Pr Ruffion où je poursuis ma surspécialisation en chirurgie reconstructrice uro-génitale auprès du Dr Morel-Journel. Lors de la remise du prix, j’effectuais une année recherche dans le cadre d’un Master 2.

Quel était le projet que vous aviez défendu en 2020 pour le Prix d’Excellence de l’Internat de Lyon ?

Le Prix d’Excellence de l’Internat m’a été remis pour un projet d’évaluation des résultats chirurgicaux, fonctionnels et de la qualité de vie des patients opérés d’une reconstruction de verge par phalloplastie. Ce type de reconstruction complexe présente des résultats dont l’analyse touche à de nombreux domaines (fonction urinaire, fonction sexuelle, esthétique) et qui restent appréhendés de manière encore limitée dans la littérature.

Concrètement, à quoi vous a servi la bourse de 3 000 € qui vous a été remise ?

J’ai partagé la bourse avec deux amies urologues (Manon Terrier et Léna Paganelli) qui travaillaient avec moi sur le sujet, et avec qui nous avions décidé de mutualiser nos efforts pour avancer sur ce projet aux multiples facettes. Pour ma part, la bourse a servi à financer une licence du logiciel NVivo, des allers-retours au domicile des patients chez qui je réalisais des entretiens, et la participation au congrès Européen de Médecine Sexuelle (ESSM) à Prague où j’y ai présenté des résultats de ce projet.

Que s’est-il passé depuis la remise du prix ? Comment ont évolué vos travaux et où en êtes-vous aujourd’hui ?

Ces travaux autour de la reconstruction génitale ont déjà abouti à 2 publications dans des revues internationales et 2 autres sont en cours de finalisation. Depuis la remise du prix je poursuis ma formation en urologie reconstructrice, en équilibrant du mieux possible mes activités cliniques et de recherche ainsi que ma vie de famille.

Outre l’aspect purement financier, que vous a apporté le Prix d’Excellence de l’Internat de Lyon ?

Que ce soit pour une candidature, un exposé ou un congrès, la présentation de ses recherches permet toujours de prendre un peu de recul sur ses travaux. S’exposer ainsi aux regards et aux critiques des pairs apporte beaucoup dans la construction de projets.
Par ailleurs, la recherche est un long parcours, souvent fastidieux, où les gratifications sont rares. Recevoir le Prix de l’Excellence de l’Internat a ainsi été un beau moment de reconnaissance pour lequel je remercie grandement l’AGIL.

Et maintenant, quels sont vos projets ?

Les projets de recherche autour de la reconstruction de verge se poursuivent et nous travaillons actuellement, notamment avec le Dr Morel-Journel, le Dr Boucher et le Pr Badet, sur un projet de transplantation de pénis, ce qui serait une première européenne. D’autres ramifications de ces travaux sont également encore en cours, notamment dans la construction d’un outil d’aide à la décision partagée pour les patients demandeurs d’une chirurgie reconstructrice de verge.

Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?

Un grand merci à l’AGIL qui soutient les liens entre générations d’internes de Lyon, à travers différentes actions (le PAPA, la Revue…) dont nous avons la chance de pouvoir profiter et que je vous encourage à découvrir.
Bonne année 2022 !

Propos recueillis le 9 janvier 2022.

Prix Bouchut

Le Dr Léon BOUCHUT (promotion d’Internat 1904), médecin des hôpitaux spécialiste de médecine interne, est décédé en novembre 1971.

Afin de respecter ses volontés, celles de son épouse, et les statuts de la Fondation qui porte leur nom, l’AGIL organise tous les 2 ans, depuis 1973, le « 
Prix de la Fondation Léon Bouchut »
 
. Une bourse est ainsi attribuée à un interne des hôpitaux de Lyon en exercice pour la réalisation d’un travail de recherche clinique. Cette bourse est parfois divisée entre plusieurs internes.

Chaque candidat doit soumettre un dossier puis présenter son projet devant le jury constitué des membres du Conseil d’Administration de l’AGIL.


Suite à l’épuisement des fonds de la donation du Dr Bouchut, l’objectif du Prix Bouchut se poursuit depuis l’année 2020 avec le 
Prix d’Excellence de l’Internat de Lyon toujours organisé par l’AGIL. 

Retrouvez ci-dessous l'ensemble des lauréats du Prix Bouchut et les sujets de leurs travaux :

Maxime ESPI (promotion 2015) :

Etude de l’altération de la réponse humorale induite par l’accumulation de toxines urémiques à partir des réponses vaccinales chez le patient IRC - Etude RHUM (étude de la Réponse Humorale en milieu UréMique).

Yasmina CHOUIK (promotion 2014)

Transplantation hépatique pour hépatite auto-immune en France : une étude de cohorte.

Lauréate 2018 du prix de la fondation Léon BOUCHUT, organisé par l’AGIL, Yasmina CHOUIK (promotion 2014) se prend au jeu des questions/réponses pour nous parler d’elle et de son projet.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?

J’ai 29 ans, je suis actuellement en 2ème année de thèse de sciences. J’ai choisi la spécialité hépato-gastro-entérologie en 2014, après avoir effectué un master de neurosciences durant mon externat. En 2018, j’étais dans ma dernière année d’internat, où j’effectuais un interCHU en hépatologie à Paris.

Quel était le projet que vous aviez défendu en 2018 pour le prix Bouchut ?

Le projet que j’ai présenté était celui de ma thèse de médecine, intitulé « Transplantation hépatique pour hépatite auto-immune en France : une étude de cohorte ». Ce projet consistait à analyser le devenir de l’ensemble des patients greffés pour hépatite auto-immune en France. Le pronostic de cette maladie rare (1-2 % des greffes) est en effet mal connu, alors qu’il existe des problématiques spécifiques à cette indication (risque de récidive de la maladie initiale sur le greffon et risque majoré de rejet notamment). Une partie des cliniciens préconisent actuellement un protocole d’immunosuppression renforcé chez ses patients, mais aucune étude à ce jour n’a déterminé l’efficacité et l’innocuité de cette attitude.

Concrètement, à quoi vous a servi la bourse de 2000 € qui vous a été remise ?

Cela a permis de financer les déplacements que j’ai dû effectuer afin de récolter les données dans les 18 centres de greffe français (Lille, Marseille, Bordeaux, Rennes…). Selon le nombre de patients, cela pouvait nécessiter jusqu’à une semaine sur place.

Que s’est-il passé depuis la remise du prix ? Comment ont évolué vos travaux et où en êtes-vous aujourd’hui ?

J’ai soutenu ma thèse l’année dernière, dont j’ai présenté les résultats à différents congrès. Certains médecins avec qui j’ai collaboré ont déjà commencé à modifier leur pratique clinique (arrêt de la corticothérapie au long cours en systématique). Nous sommes en train de finaliser les analyses statistiques pour pouvoir la publier.

Outre l’aspect purement financier, que vous a apporté le prix Bouchut ?

Cela a été une expérience très positive d’apprendre à défendre mon projet, et d’avoir des retours positifs sur son intérêt par des médecins d’autres spécialités.

Et maintenant, quels sont vos projets ?

Je suis en train de poursuivre ma thèse de sciences, axée sur les déficits de l’immunité adaptative des patients cirrhotiques. A la fin de celle-ci, je débuterai mon clinicat dans le service d’Hépatologie du Pr Fabien Zoulim à l’hôpital de la Croix-Rousse.

Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?

Je leur conseillerai de trouver le projet (thèse, master…) qui les motive vraiment, c’est la condition pour réussir à dépasser toutes les difficultés (administratives, statistiques…) qui peuvent les attendre !

Propos recueillis le 14 février 2020.

Saïd OURFALI (promotion 2013)

Stimulation de TLR3 dans le cancer de

Lauréat 2018 du prix de la fondation Léon BOUCHUT, organisé par l’AGIL, Said OURFALI (promotion 2013) se prend au jeu des questions/réponses pour nous parler de lui et de son projet.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?

Au moment du Prix Bouchut en 2018, je débutais mon année de recherche-master 2, après avoir fini mes cinq ans d’internat en urologie. J’ai fait mes cours de Master en « sciences chirurgicales » à Paris et mon activité de recherche au centre régional de cancérologie à Lyon. J’ai validé mon Master 2 et j’ai pu finir l’objectif initial du projet de recherche. Actuellement, je débute mon clinicat dans le service d’urologie et de transplantation rénale à l’hôpital Édouard Herriot. Je consacre toujours du temps pour poursuivre et développer mon projet de recherche sur une nouvelle immunothérapie dans le traitement de cancer de vessie, qui pourra donner suite à mon sujet de thèse de science.

Quel était le projet que vous aviez défendu en 2018 pour le prix Bouchut ?

Le projet évalue une nouvelle immunothérapie dans le traitement du cancer de vessie, le ligand du Toll like Receptor 3 (TLR3). Il s’agit d’une étude préclinique, in vivo sur les souris et ex vivo sur des prélèvements humains, évaluant l’efficacité et la toxicité de cette nouvelle molécule. Ce projet a été réalisable grâce à une collaboration entre les Hospices Civils de Lyon, le CRCL (Centre de Recherches en Cancérologie de Lyon) et le Centre Léon Bérard. Les résultats préliminaires sont encourageants, et vont permettre de lancer un essai clinique phase 1 dans notre service d’urologie.

Concrètement, à quoi vous a servi la bourse de 2000 € qui vous a été remise ?

Le prix Léon Bouchut m’a aidé à rembourser une partie de mes dépenses liées aux Master, c’est-à-dire mes déplacements à Paris pour les cours, le prix de l’inscription à la faculté. Il est difficile de réaliser une année de recherche sans financement. Tout financement est important pour réaliser cette année.

Que s’est-il passé depuis la remise du prix ? Comment ont évolué vos travaux et où en êtes-vous aujourd’hui ?

Depuis la remise du prix, j’ai réalisé un an de recherche, qui m’a permis d’avancer sur une grande partie de mon projet. Les résultats préliminaires de mon projet préclinique sont très encourageants. Actuellement je poursuis ce projet, en parallèle de mon activité clinique, pour le finaliser et pouvoir passer à une étape clinique chez l’homme.

Outre l’aspect purement financier, que vous a apporté le prix Bouchut ?

Ce prix apporte une reconnaissance, une fierté et surtout un encouragement pour faire aboutir notre projet de recherche.

Et maintenant, quels sont vos projets ?

Actuellement, je suis chef de clinique dans le service d’urologie à l’hôpital Édouard Herriot. J’avance, parallèlement, sur mon projet de recherche, pour pouvoir le développer, le publier dans un journal scientifique. Cet avancement du projet va nous permettre de lancer une phase I clinique chez l’homme. Il est possible que je poursuive et développe ce projet pour réaliser une thèse de science et même partir un an à l’étranger, au Canada, pour créer une collaboration avec d’autres équipes travaillant sur le TLR3 dans le cancer de vessie.

Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?

Je tiens à remercier l’AGIL et le conseil scientifique de m’avoir permis d’obtenir le prix Léon Bouchut, de m’avoir supporté et encouragé pour réaliser ce projet.
Pour mes confrères internes : Si vous aimez la recherche, ne perdez pas l’espoir pour trouver des financements… vous trouverez toujours des solutions.

Propos recueillis le 3 février 2020.

Charline MAGNIN (promotion 2013)

Administration de prazosine, un α1 bloquant, pour traiter des patients présentant un état de stress aigu et prévenir la survenue d’un état de stress post-traumatique.

Lauréate 2016 du prix de la fondation Léon BOUCHUT, organisé par l’AGIL, Charline MAGNIN (promotion 2012) se prend au jeu des questions/réponses pour nous parler d’elle et de son projet.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?

J’ai 29 ans, je suis mariée et maman d’un bébé de 4 mois. J’ai fait mon externat à Rennes et j’ai choisi Lyon pour mon internat de psychiatrie. Pendant mon internat, je me suis formée à la thérapie cognitive et comportementale, à l’EMDR et je me suis intéressée plus particulièrement au stress post-traumatique. J’ai poursuivi par une année médaille d’or à l’unité médico judiciaire pour poursuivre ma connaissance sur le sujet, en parallèle d’un cursus en master 2 de neurosciences. Depuis quelques semaines, je suis chef de clinique à l’unité psychiatrique de crise à l’hôpital Edouard Herriot, service du Pr POULET.

Quel était le projet que vous aviez défendu en 2016 pour le prix Bouchut ?

J’ai postulé au prix Bouchut afin de financer mon projet de thèse : Etude Prazostress : Administration de prazosine, un α1 bloquant, pour traiter des patients présentant un état de stress aigu et prévenir la survenue d’un état de stress post-traumatique. Il s’agissait de proposer aux patients en état de stress aigu après avoir vécu un évènement traumatisant comme un accident ou une agression, un traitement par prazosine afin d’une part de diminuer leurs symptômes de stress et d’autre part de diminuer leur risque de développer un état de stress post-traumatique. Cette nécessité de prendre en charge les « blessés psychiques » a été renforcée notamment par les récents attentats en France. Cette étude était qualifiée de « préliminaire » car elle prévoyait d’inclure peu de patients, dans le but de tester le protocole avant d’engager une étude de plus grande ampleur.

Concrètement, à quoi vous a servi la bourse de 3000 € qui vous a été remise ?

La bourse a servi à mettre en place l’étude : payer le médicament, défrayer les patients pour leurs déplacements, couvrir des coûts d’assurance.

Que s’est-il passé depuis la remise du prix ? Comment ont évolué vos travaux et où en êtes-vous aujourd’hui ?

Depuis le prix, 12 patients ont été inclus, l’étude est toujours en cours. Le traitement a été globalement bien toléré par les patients qui rapportent une bonne efficacité. Une étude plus conséquente avec un plus grande effectif pourrait permettre de tirer des conclusions plus solides sur l’efficacité. Ce travail a été également l’occasion d’engager une réflexion plus globale sur la prise en charge de ces patients.

Outre l’aspect purement financier, que vous a apporté le prix Bouchut ?

J’ai été très agréablement surprise de constater que les perspectives de recherche en psychiatrie intéressaient des médecins de tous horizons. Le prix bouchut a été pour moi une sorte de reconnaissance de mes pairs et m’a motivée à poursuivre dans cette voie. J’ai pu également soutenir ma thèse au format article sur ce sujet, ce qui est une étape importante qui clôture les études de médecine.

Et maintenant, quels sont vos projets ?

Je poursuis ce travail de recherche puisque les inclusions sont toujours ouvertes. Nous allons ensuite publier ce travail et envisager une suite de plus grande ampleur. Sur le plan professionnel, je travaille également sur d’autres thématiques de recherche clinique dans le cadre de mon clinicat comme le suicide par exemple.

Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?

Je leur conseillerais de ne pas baisser les bras face au défi de la recherche, malgré les aspects administratifs et réglementaires qui peuvent effrayer un jeune interne ! Et de ne pas hésiter à solliciter leurs aînés qui sont eux aussi passés par là. Nous avons besoin d’internes motivés pour lancer des projets de recherche et toujours développer des idées innovantes.

Propos recueillis le 21 janvier 2019.

Nicolas SIGAUX (promotion 2011)

Bio-impression tridimensionnelle d’un greffon osseux autologue personnalisé modélisé par ordinateur. Comparaison de 3 modèles de greffons et implantation sur animal.

Lauréat 2016 du prix de la fondation Léon BOUCHUT, organisé par l’AGIL, Nicolas SIGAUX (promotion 2011) se prend au jeu des questions/réponses pour nous parler de lui et de son projet.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?

J’ai 31 ans, je suis marié, père d’une petite fille. Après avoir fait mon externat à Lyon Est, j’ai eu la chance de pouvoir poursuivre mon cursus à Lyon par un internat de Chirurgie Maxillo-Faciale, au cours duquel je suis parti 6 mois en InterCHU à la Pitié Salpêtière. J’ai postulé au Prix Bouchut dans le cadre d’une année de Master 2 avant ma dernière année d’internat. Je suis actuellement Chef de Clinique-Assistant dans le service du Professeur BRETON, à Lyon Sud.

Quel était le projet que vous aviez défendu en 2016 pour le prix Bouchut ?

« Bio-impression 3D d’un greffon osseux autologue sur-mesure ».
La bio-impression 3D (ou bioprinting) est l’application des techniques d’impression 3D au domaine de l’ingénierie tissulaire, par l’utilisation d’encres contenant des cellules.  L’équipe 3dFAB, dirigée par le Docteur Christophe MARQUETTE (CNRS, Université Lyon 1) sur le Campus de la Doua, est une Plateforme Technologique Innovante pionnière dans le domaine du bioprinting, notamment par le développement d’un procédé de bio-impression cutanée breveté et dont les premiers résultats sont très encourageants. C’est au sein de cette équipe que nous avons monté le projet de bio-impression d’os, qui est un tissu particulièrement complexe à appréhender en ingénierie tissulaire classique.

Concrètement, à quoi vous a servi la bourse de 3000 € qui vous a été remise ?

La bourse a servi à contribuer aux frais matériels du laboratoire. Ces frais concernent les fournitures spécifiques de la bio-impression (biomatériaux pour la mise au point de la bio-encre notamment), l’entretien des bio-imprimantes et les outils nécessaires à la culture cellulaire.

Que s’est-il passé depuis la remise du prix ? Comment ont évolué vos travaux et où en êtes-vous aujourd’hui ?

Depuis la remise du prix, nous travaillons sur la faisabilité d’imprimer un greffon à partir d’un fragment minime d’os spongieux, en adaptant précisément sa forme selon l’imagerie du patient. L’objectif est d’améliorer la précision de la chirurgie reconstructrice osseuse tout en limitant les complications liées aux prélèvements classiques. Trois patients consentants ont permis de tester notre protocole à partir de quelques fragments d’os spongieux. L’étape de pré-traitement était satisfaisante et l’intégration des éléments cellulaires et minéraux à l’encre a été rendue possible. La synthèse autonome de matrice extra-cellulaire par le greffon imprimé n’est pour l’instant pas encore obtenue.
Sur le plan académique, mon Master 2 est validé, avec une publication internationale à la clé et une deuxième en cours. Ce travail a également fait l’objet d’une communication au dernier congrès national de la Société Française de Chirurgie Maxillo-Faciale.

Outre l’aspect purement financier, que vous a apporté le prix Bouchut ?

Débuter ses travaux de Master au sein d’une équipe en apportant une participation financière n’est pas systématique et a été très apprécié.
Sur le plan personnel, c’est un honneur d’obtenir par ce prix la reconnaissance de ses pairs et maîtres.
Postuler au prix Bouchut a également été l’occasion d’apprendre à communiquer au sujet de la bio-impression 3D. C’est un domaine en plein essor, dont je suis convaincu des débouchés à moyen terme, qui pourrait impacter non seulement la chirurgie reconstructrice, mais également la transplantation d’organes, les essais pharmaceutiques in vitro, et la pédagogie par simulation.

Et maintenant, quels sont vos projets ?

Ces travaux s’inscrivent dans un projet hospitalo-universitaire.
Je continue à développer les thèmes de la bio-impression et de la chirurgie reconstructrice sur-mesure, par une collaboration avec 3dFAB et l’inscription en thèse de sciences à la rentrée prochaine.
Un autre projet enthousiasment est celui de l’année de mobilité, qui fera suite à mon Clinicat, probablement aux Etats-Unis.

Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?

Je souhaite les encourager à s’intéresser à la recherche. C’est d’abord l’occasion de découvrir un autre univers en sortant de notre atmosphère médicale. Les rencontres sont très enrichissantes, les chercheurs souhaitent connaître nos problématiques cliniques et nous médecins soupçonnons peu les avancées des sciences fondamentales.

Propos recueillis le 2 juillet 2018.

Lélia DREYFUS (promotion 2010)

Mise en place et évaluation d’un protocole de sédation-analgésie géré par les infirmières en réanimation pédiatrique : étude SédatIDE.

Lauréate 2014 du prix de la fondation Léon BOUCHUT, organisé par l’AGIL, Lélia DREYFUS (promotion 2010) se prend au jeu des questions/réponses pour nous parler d’elle et de son projet.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?

Je suis actuellement chef de clinique en réanimation néonatale à l’Hôpital Femme-Mère-Enfant. J’étais en dernière année d’internat en 2014 lorsque j’ai obtenu le prix Bouchut.

Quel était le projet que vous aviez défendu en 2014 pour le prix Bouchut ?

J’ai défendu mon projet de thèse de médecine qui était la mise en place et l’évaluation d’un protocole de sédation et d’analgésie géré par les infirmières en réanimation pédiatrique.

Concrètement, à quoi vous a servi la bourse de 2000 € qui vous a été remise ?

La bourse de 2000 euros, en complément d’une bourse APICIL, m’a permis de financer un data manager pour l’extraction des données et les analyses statistiques.

Que s’est-il passé depuis la remise du prix ? Comment ont évolué vos travaux et où en êtes-vous aujourd’hui ?

L’étude s’est finie, j’ai passé ma thèse et l’article qui découle de l’étude est en cours de soumission pour le journal Annals of Intensive Care (révisions mineures).

Outre l’aspect purement financier, que vous a apporté le prix Bouchut ?

Un soutien et une reconnaissance pour mon projet.

Et maintenant, quels sont vos projets ?

Finir la publication de l’article, préparer un projet de M2 pour novembre 2017 à la fin de mon clinicat.

Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?

Merci d’avoir créé cette bourse qui aide beaucoup dans la réalisation de nos projets en tant qu’internes et de permettre ainsi de développer l’activité de recherche.

 

Propos recueillis le 7 décembre 2016.

Xavier MATILLON (promotion 2010)

Étude ASC – AT : étude de l’effet à 3 mois sur le greffon rénal de l’utilisation des ASC (Adipose derived Stem Cells) dans un modèle préclinique porcin d’autotransplantation rénale après ischémie rénale contrôlée.

Lauréat 2014 du prix de la fondation Léon BOUCHUT, organisé par l’AGIL, Xavier MATILLON (promotion 2010) se prend au jeu des questions/réponses pour nous parler de lui et de son projet.
 

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?

Au moment du Prix Bouchut en 2014, je finissais mon année de master 2. J’avais alors arrêté pendant 1 année mon internat d’urologie pour me consacrer à la recherche en réalisant mes cours de master 2 « sciences chirurgicales » à Paris et mes activités de laboratoire dans une unité INSERM (U1082) à Poitiers. Actuellement, j’ai fini mon internat et je me consacre pendant les 2 prochaines années à la réalisation d’une thèse de science dans la même thématique (médecine régénérative, thérapie cellulaire et ischémie-reperfusion en transplantation rénale) au sein du laboratoire CarMeN qui est une des composantes de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) OPeRa. Pour cela, j’ai eu la chance d’obtenir le concours de la médaille d’or des HCL et une bourse de l’Association Française d’Urologie et de la Fondation de l’Avenir.

Quel était le projet que vous aviez défendu en 2014 pour le prix Bouchut ?

Le projet que j’ai défendu pour le prix était mon projet de master 2 qui étudiait les effets thérapeutiques d’un certain type de cellules souches (cellules souches mésenchymateuses du tissu adipeux) sur la reprise de fonction et la survie des greffons rénaux. Il s’agissait d’un modèle préclinique, chez le gros animal (le porc), qui mimait les lésions d’ischémie-reperfusion qui surviennent systématiquement lors du prélèvement des organes qui vont être transplantés. En effet ces lésions expliquent les mauvaises reprises de fonction et participent aux pertes de greffons. Le projet a vu le jour grâce à une collaboration entre l’équipe INSERM 1082 de Poitiers, spécialisée en ischémie-reperfusion en transplantation rénale, où est rattaché le Pr Lionel Badet (chef du service d’urologie et de transplantation, HEH) et la Banque de Tissus et de Cellules des Docteurs Céline Auxenfans et Odile Damour. Les résultats préliminaires sont très encourageants et permettraient d’envisager de tester bientôt cette thérapie chez l’homme.

Concrètement, à quoi vous a servi la bourse de 2000 € qui vous a été remise ?

Concrètement, le Prix Bouchut m’a aidé à rembourser une partie de mes dépenses liées au master, c’est à dire les déplacements au labo (qui était à Poitiers), les déplacements et hébergements pour les congrès (où l’on présente nos résultats)… En effet, il peut être extrêmement difficile de trouver des financements pour le fonctionnement de la recherche, donc toute aide est bienvenue !

Que s’est-il passé depuis la remise du prix ? Comment ont évolué vos travaux et où en êtes-vous aujourd’hui ?

À la suite de la remise du prix, j’ai dû reprendre mon internat d’urologie ! J’ai essayé de poursuivre mes travaux en parallèle de mon travail à l’hôpital. Forcément, l’avancée des travaux expérimentaux a été plus lente que pendant mon année de master 2. Cette période a par contre permis de réfléchir au projet et aux moyens de le poursuivre et de l’améliorer. Également, il a été nécessaire de réaliser toutes les demandes de bourse et de financement en vue de la thèse de science ! Actuellement, le projet s’est développé et il ne reste donc plus qu’à continuer le travail !

Outre l’aspect purement financier, que vous a apporté le prix Bouchut ?

Le prix Bouchut, comme tout prix d’ailleurs, est une forme de reconnaissance du travail effectué qui est fortement appréciable. Le fait qu’il provienne d’une association locale, composée d’anciens internes de Lyon, qui sont en général nos anciens chefs ou nos anciens maitres, est particulièrement gratifiant et rend la reconnaissance plus « personnalisée » que pour un autre prix ou une autre bourse. Donc, il apporte reconnaissance et fierté.

Et maintenant, quels sont vos projets ?

Actuellement, j’ai fini mon internat et je me consacre pendant les 2 prochaines années à la réalisation de ma thèse de science dans la même thématique sur un modèle expérimental différent mais complémentaire. Je fais également parti du bureau de l’Association Française des Urologues en Formations et de la section Junior de la Société Francophone de Transplantation. Passé ces 2 années, j’aurai un poste de CCA dans le service d’urologie et de transplantation. Par la suite, je continuerai mes activités de recherche et de formation et j’aimerai, pourquoi pas ?, partir à l’étranger me perfectionner en urologie ou dans un laboratoire à la pointe en bio-engineering et médecine régénérative.

Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?

Je voulais remercier encore une fois l’AGIL et le conseil scientifique m’ayant permis d’avoir l’honneur et la chance d’obtenir le prix Bouchut. Il est très agréable et très profitable d’être bien accompagné et conseillé par une association comme l’AGIL. Pour mes confrères internes : si la recherche vous tente et que vous avez besoin de conseils, n’hésitez pas à me contacter !

 

Propos recueillis le 22 novembre 2016.

Keitly MENSAH (promotion 2012)

Étude des co-infections grippe-tuberculose chez des patients malgaches VIH négatifs.

Lauréate 2014 du prix de la fondation Léon BOUCHUT, organisé par l’AGIL, Keitly MENSAH (promotion 2012) se prend au jeu des questions/réponses pour nous parler d’elle et de son projet.
 

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?

Interne de santé publique et médecine sociale à Lyon, je suis attirée par les maladies infectieuses, la vaccination et l’accès aux soins. Lors de ma participation au prix Bouchut j’avais achevé mon 4ème semestre et je venais de commencer mon master de santé publique à Paris. À ce moment j’étais donc en disponibilité pour recherche. Actuellement je réalise mon 8ème semestre en Inter-CHU aux États-Unis.

Quel était le projet que vous aviez défendu en 2014 pour le prix Bouchut ?

J’avais défendu un projet de recherche sur les facteurs déterminants de la tuberculose chez les sujets non infectés par le VIH à Madagascar. Les aléas de la recherche font que j’ai travaillé sur un tout autre projet : l’immunité contre la rougeole et la rubéole à Madagascar !

Concrètement, à quoi vous a servi la bourse de 2000 € qui vous a été remise ?

Elle m’a servi à financer mon vol pour Madagascar, mon installation sur place ainsi qu’une partie de mes déplacements dans le sud pour un projet pilote sur l’accès aux services de vaccination. Sachant que j’étais en disponibilité sur financement personnel au début du projet, ce financement a été d’une aide substantielle !

Que s’est-il passé depuis la remise du prix ? Comment ont évolué vos travaux et où en êtes-vous aujourd’hui ?

Depuis la remise du prix, plusieurs choses se sont passées :
– j’ai soutenu mon mémoire de master de santé publique sur l’incidence de la rubéole à Madagascar.
– un article a été publié sur l’impact de l’introduction du vaccin contre la rubéole à Madagascar (J. R. Soc. Interface 13:20151101. http://dx.doi.org/10.1098/rsif.2015.1101).
– j’ai soutenu ma thèse de médecine sur l’immunité contre la rougeole à Madagascar.
– j’ai participé à l’International Health Congress de Londres en communication orale en juin et j’ai été retenue pour une communication orale au congrès de l’ADELF (Association Des Épidémiologistes de Langue Française) en septembre.
– je continue à travailler sur le sujet puisque je suis en Inter-CHU à l’université de Princeton avec comme projet de modéliser l’accès aux services de vaccination sur le territoire malgache ainsi que d’étudier les fluctuations saisonnières de la vaccination contre la rougeole.

Outre l’aspect purement financier, que vous a apporté le prix Bouchut ?

C’était une très bonne expérience à plusieurs points de vue : rendre mon projet de recherche clair pour tous, défendre ce même projet. Ce sont des éléments importants, notamment en santé publique où l’on aide voire rédige des appels d’offres. De plus, j’ai découvert qu’ici, aux États-Unis, avoir obtenu un prix est très valorisant car c’est la preuve d’un esprit de synthèse. Enfin, j’étais considérée comme « trop jeune » pour faire un Inter-CHU entre Paris et Madagascar. Avoir obtenu le prix a pesé dans la balance lors de la commission : c’était un gage de ma volonté à m’investir sérieusement dans ce projet.

Et maintenant, quels sont vos projets ?

Pour l’instant je finis mon internat à Princeton avec des déplacements à Madagascar et je resterai encore 6 mois post-internat afin de passer 1 an sur mon projet. Pour la suite, on verra en fonction des opportunités. Je découvre l’univers de la modélisation dynamique des maladies infectieuses et ça me plait !

Un dernier mot à adresser à vos confrères internes et anciens internes de Lyon ?

Postulez pour le prix, c’est une expérience enrichissante. On ne sait jamais où l’on finira !

 

Propos recueillis le 22 novembre 2016.

Florent BAUDIN (promotion 2009)

Comparaison de la Ventilation non invasive (VNI) en mode NAVA (Neurally Adjusted Ventilatory Assist) versus ventilation non invasive en mode pressionnel pour la prise en charge des enfants avec détresse respiratoire secondaire à une bronchiolite.

Thibaut GIRARDOT (promotion 2011)

Étude observationnelle visant à explorer l’effet de la purification sanguine par épuration extra-rénale sur les dysfonctions immunitaires des patients en choc septique.

Céline GUICHON (promotion 2006), Sébastien COURAUD (promotion 2004)

Mission Hôpital PRUPET (Cambodge), projet humanitaire

Jean-Damien COMBES (promotion 2006)

Rôle de l’infection de la bile dans la génèse des cancers de la vésicule. Étude multicentrique.

Anne-Sophie JUGIE (promotion 1996)

Gynécomastie isolée révélatrice d'un syndrome d'insensibilité partielle aux androgènes avec variabilité phénotypique intrafamiliale de la clinique à la biologie moléculaire

Vincent COTTIN (promotion 1991)

Signalisation intracellulaire par le récepteur cd120a pour le tnf alpha : rôle de la phosphorylation du domaine intracellulaire de cd120a dans la régulation des effets biologiques cellulaires du tnf alpha.

Pascale MIRAKIAN (promotion 1987)

Tumeurs ovariennes androgeno-secrétantes.

Claire GRANGE (promotion 1986)

Granulome malin centro-facial.

Christophe PEY (promotion 1983)

Imagerie médicale en ophtalmologie : calcul assisté par ordinateur de la surface de l’anneau neuro-rétinien dans le diagnostic précoce et la surveillance du glaucome primitif à angle ouvert.

Marie-Pascale MATHIEU (promotion 1979)

État actuel du traitement de la maladie de Wilson.

Georges MELLIER (promotion 1975)

Les dysfonctionnements vésico-uréthraux après hystérectomie élargie.

Gilles MAUDUIT (promotion 1976)

Les lupus érythémateux disséminés.

Jean-Luc PERRET (promotion 1977)

Les taux infranormaux de créatine kinase sérique.

Michel BEYLOT (promotion 1972)

Retentissement metaboliques des hyperthyroidies, Influence du traitement par le propranolol.

Bernard GUILLOT (promotion 1974)

Effets rénaux, métaboliques et endocriniens des Béta-bloquants.

Jean-François CORDIER (promotion 1972)

Les manifestations précoces et atypiques de l’artérite temporale. À propos de 7 observations.

Albert LERICHE (promotion 1972)

Les altérations du testicule dans les lésions médullaires.

Jean-Paul GUASTALLA (promotion 1972)

Étude au microscope électronique des anomalies provoquées par un régime à l’acide litocholique sur le foie du lapin.

Besoin d'une
information ?